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Livre blanc | Blockchain : avenir du marché des crédits carbone volontaire ou fausse bonne idée ?

Le marché des crédits carbone volontaire est particulièrement controversé. Après 25 années d’activité, si certains l’estiment nécessaire, il est perçu par d’autres comme inefficace, voire néfaste. Ces divergences de vue s’expliquent par des questionnements persistants. Les premiers, d’ordre éthique, mettent en doute le bien-fondé même du système des crédits carbone, parfois taxé d’« autorisation à polluer ». Les seconds sont d’ordre structurel. Le marché volontaire pâtit en effet d’une image d’opacité, d’illiquidité, ainsi que d’une relative confidentialité et d’une forte intermédiation.

 

Le résultat ?

Altération de la qualité des crédits carbone et une hétérogénéité des prix. La fraude et le double comptage figurent également au palmarès des griefs couramment reprochés, non loin de la prépondérance des intermédiaires. En janvier 2023, des investigations de journalistes internationaux montrent que plus de 90 % des crédits carbone REDD+ de Verra, leader de la labélisation, sont inefficaces. Quelques mois plus tard, c’est au tour du compensateur South Pole d’être épinglé pour la surestimation de l’efficacité de ses projets majeurs.

 

Comment résoudre toutes ces problématiques ?

Une voie semble s’ouvrir du côté de la blockchain. Registre distribué, elle est infalsifiable, transparente et soumise au consensus entre ses teneurs. Les registres blockchain sont de surcroit programmables, permettant l’automatisation de processus à partir de déclencheurs. La technologie a déjà prouvé sa pertinence dans de nombreux secteurs. Son adoption est en marche, notamment dans la tokenisation d’actifs.

Jusqu’où la blockchain peut-elle apporter des réponses aux sujets posés par le marché des crédits carbone volontaires ?