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Facturation électronique : comment la réforme va-elle faciliter le financement des entreprises ?

Conformément à la loi de finances 2024, l’obligation de facturation électronique sera mise en place progressivement entre septembre 2026 et septembre 2027, selon la taille des entreprises. Cette évolution représente une chance singulière pour les banques et les sociétés de financement. Elles vont en effet pouvoir se positionner au cœur d’une chaîne de valeur jusqu’alors sous-exploitée : la facturation. En s’imposant comme partenaires de confiance, ces acteurs financiers ont l’opportunité d’accompagner les entreprises dans leur mutation numérique, à travers des solutions financières personnalisées adaptées.

 

Défis et transformation des services de financement

La facturation électronique ouvre la porte au renforcement de l’efficacité. Toutefois, sa pleine exploitation exige une compréhension approfondie de ses leviers de performance. Les prestataires financiers sont ainsi appelés à innover rapidement pour répondre aux nouvelles attentes. Par exemple, l’intégration de technologies telles que l’intelligence artificielle dans l’analyse de données de facturation pourrait permettre de mieux appréhender les besoins des entreprises. Cela permettrait de proposer des solutions de financement plus adaptées.

La facturation électronique offre un autre atout : la traçabilité des transactions. Cette visibilité accrue améliore la gestion des risques. Elle renforce également la stabilité financière et la confiance mutuelle entre prestataires et clients. Les institutions financières, armées d’une meilleure compréhension du profil de risque de leurs clients, pourront octroyer des solutions de financement avec une confiance renouvelée. Les émetteurs verront également leur accès au financement facilité grâce à l’amélioration de la visibilité sur leur trésorerie. En effet, la réforme consolidera la légitimité des factures électroniques, par un suivi rigoureux de leur cycle de vie.

 

Perspectives financières de la réforme

L’adoption d’une plateforme de dématérialisation partenaires (PDP) ou d’opérateur de dématérialisation (OD) lié aux banques pourra faciliter les services de rapprochement bancaire. Quelle entreprise n’éprouve pas de difficultés à rapprocher ses factures aux virements ?

L’affacturage et le reverse factoring seront aussi certainement amenés à se développer sur des plateformes dédiées. Ils renforceront les partenariats vendeur-acheteur. Les écosystèmes seront d’autant plus stables si leurs participants interagissent étroitement puisque la dette sera reconnue officiellement de part et d’autre plus tôt.

Quant au destinataire des factures, lui aussi connaitra encore mieux ses finances. Il pourra plus facilement solliciter une aide pécuniaire exceptionnelle ou justifier de la bonne santé de son entreprise.

 

Une opportunité stratégique

La réforme de la facturation électronique est plus qu’une simple obligation légale. Elle est une opportunité stratégique pour les sociétés de financement. Elle leur permet en effet de s’immerger profondément dans les dynamiques commerciales de leurs partenaires. Les sociétés de financement renforcent ainsi leur image d’acteurs clés de la création de valeur pour les entreprises. Par là-même, elles peuvent faciliter la transition numérique de leurs clients et en même temps consolider leur propre position sur le marché financier.

La réussite dans ce nouveau paysage est exigeante. Elle impose une capacité à anticiper les défis, à s’adapter rapidement et à offrir des solutions sur mesure. Ce haut niveau va sans nul doute marquer le début d’une ère nouvelle dans les relations entre entreprises et prestataires de services financiers.